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Annonce de la prime de spécialisation par le Ministre Vandenbroucke

Vous l’aurez entendu ce jour sur les médias, le ministre propose de valoriser financièrement les spécialisations.

Retour sur les discussions que nous menons depuis des semaines.

L’Union Générale des Infirmier(e) de Belgique a eu des rencontres récurrentes avec le cabinet fédéral de la Santé Publique durant lesquelles l’UGIB s’est attelé à faire comprendre la détresse de la profession mais aussi à faire des propositions concrètes.

Lors de ces réunions un membre de l’AFIU siégeant au CA de l’UGIB ( Yves MAULE ) a été systématiquement présent et a défendu le point de vue de l’AFIU en particulier sur l’IFIC, la spécialisation, l’attractivité de la profession et les normes d’encadrement.

Après de multiples propositions, le 09/12/2022 l’UGIB a soutenu une proposition formulée par le cabinet qui instaure à partir de Janvier 2022 une prime pour tout possesseur de TPP/QPP ( hospitalier comme extra-hospitalier) d’un montant de 2.500€ brut pour les TPP et 837€ pour les QPP.

Cette mesure n’est pas un « one shot » elle est structurelle (annuelle) et vient en complément de l’IFIC et/ou la prime SIAMU peu importe le niveau IFIC. C’est une mesure d’urgence qui vient contrebalancer les effets délétères de l’entrée dans l’IFIC pour les infirmier(e)s spécialisé(e)s. Cela permet de garder un focus sur le fait que les spécialisations sont nécessaires pour la profession infirmière et qu’elles doivent être valorisées.

Evidemment ce n’est pas que de l’argent que nous demandions et cette mesure n’est pas encore une revalorisation de la profession.

L’UGIB soutient des mesures à court / moyen et long terme car c’est l’ensemble de la profession que nous voulons voir revalorisée.

Voici ce que sont les propositions de l’UGIB :

À court terme pour tous les secteurs et statuts d’exercice : 

  • Compenser la pénibilité et augmenter les mesures de soutien afin de mieux répartir la charge de travail.
  • Conserver les primes TPP/QPP  
  • Faire évoluer le modèle salarial de IBRSG avec une réelle valorisation des 4 années d’études de niveau 6. 
  • Prise en compte des années d’études dans le calcul de la pension 
  • Attribuer des primes de pénibilité par rapport aux risques encourus 
  • L’UGIB doit être présente autour des tables de négociation dès maintenant 

A moyen et à long termes (cf. mémorandum UGIB) :

  • Une représentation réelle et équilibrée de la profession infirmière dans les organes qui la concernent. 
    • Suivre les avis émis lors des différents GT (Task Force 2021) 
    • Suivre les avis CFAI et CTAI (en leurs rendant leurs pouvoirs contraignants) et l’UGIB 
  • Des normes d’encadrement de qualité pour des soins de qualité dans tous les secteurs des soins infirmiers. 
  • Une différenciation de fonctions équitable et simplifiée, correctement financée en regard des responsabilités et de l’employabilité de chacun. 
    • La simplification de la différenciation de fonction de l’IFIC devra s’appuyer sur les travaux en cours (GT modèle de fonction pour les soins infirmiers du futur de la Task Force) 
    • La classification de fonction IFIC doit être structurelle et évolutive de telle manière que celle-ci promeut :
      • la « formation » quel que soit le secteur concerné.
      • la valorisation de toutes les spécialisations et qualifications reprises dans la législation et des modèles futurs de spécialisations et qualifications, quel que soit le secteur de travail.
      • Une différenciation par niveau de formation
  • La reconnaissance de la profession infirmière comme métier pénible. 
  • Une prise en compte urgente de la détresse émotionnelle des soignants et des managers. 
  • Des moyens de formation (y compris la formation continue) adéquate et de qualité, avec des objectifs précis à court et à moyen terme. 
  • Des moyens (temps, matériel, salaire, valorisation) pour une pratique de qualité et une qualité de vie au travail, valorisant également les quatre années d’études et spécialisations.  
  • Un meilleur financement notamment, des soins infirmiers à domicile, de la recherche, la formation, l’éducation des patients, la coordination, et les activités de promotion de la santé. 

L’AFIU et l’UGIB ne sont pas des syndicats mais à notre manière, lors de discussions constructives nous essayons de lever le voile sur la réalité de terrain de chaque infirmier(e) qui oeuvre au quotidien pour le bien commun qui est la santé.

Ces propositions sont des avancées, nous espérons qu’elles ne seront pas dénaturées dans des discussions avec les partenaires sociaux et si c’est le cas vous avez maintenant la connaissance de ce que sont les propositions initiales. Si elles sont modifiées cela ne sera que sur injonction des syndicats et des employeurs.

Wait and see.