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IF/IC Analyse et Position de l’AFIU

Le dossier IF/IC est revenu sur le devant de la scène, il est aujourd’hui à l’origine d’une crispation justifiée de la part de de la profession infirmière.

L’AFIU œuvre dans les coulisses depuis 2018 tant en mettant de la pression sur l’organisme IF/IC que les différents gouvernement régionaux et fédéraux.

Nous avons rencontrés des parlementaires, des associations d’hôpitaux, des ministres et au travers de notre action au sein de l’UGIB nous avons toujours soutenu la même ligne de conduite sans malheureusement beaucoup de succès.

Pour nous cette réforme n’apporte rien à la profession infirmière si ce n’est de la frustration et un questionnement encore plus grand sur la reconnaissance de notre contribution à la société.

Dernier épisode de notre combat, avec la VVVS nous avons soutenu au dernier CA de l’UGIB une intervention de plus de l’UGIB au nom de toutes les associations d’infirmier(e)s spécialisé(e)s car il faut s’en rendre compte même si nous parlons au nom des infirmier(e)s urgentistes c’est tout(e)s les infirmier(e)s spécialisé(e)s qui sont concerné(e)s.

Vous trouverez ci dessous le contenu du courrier de ce jour. Un résumé de notre point de vue suit ainsi que le thésaurus complet de l’action de l’UGIB

Cette publication a pour objectif que chacun puisse se faire son idée sur ce changement de paradigme salarial et de ses effets.


La lecture de l’AFIU

Si la base du modèle IF/IC est « louable » et est d’ailleurs une avancée pour certains métiers hospitaliers, les grands « oubliés » de cette réforme dont l’objectif initial était d’harmoniser les barèmes entre les hôpitaux publics et privés sont les infirmier(e)s spécialis(e)s.

Plusieurs raisons sont à mettre en exergue :

1/ la base du système sépare l’activité prestée par les infirmier(e)s de leur diplôme via le principe « à activité égale, salaire égal ». Si cela peut se concevoir pour d’autres professions hospitalières, cette vérité ne se traduit pas en réalité de terrain. Oui les infirmier(e)s spécialisé(e)s ont des activités différentes, des responsabilités différentes et donc une différence salariale se justifie pleinement.

2/ Le système est décrit comme non discriminatoire pour ceux qui n’en tirent pas un bénéfice puisqu’il existe la possibilité de choisir de ne pas y entrer. Cette idée est bonne mais en réalité elle n’offre pas réellement un choix puisque d’une part aucune autorité ne peut actuellement nous garantir que les primes de spécialisations continueront a être payées et d’autre part si une évolution salariale intervient dans la nomenclature IF/IC il n’est pas prévu d’en faire bénéficier les personnes qui ne sont pas intégrées dans l’IF/IC.

3/ le système est une aberration quant à l’attractivité de la profession. Avez vous déjà vu une profession ou le professionnel se forme une année de plus avec ce que cela implique comme sacrifices pécuniers pour ne bénéficier d’aucuns avantages spécifiques liés à cette spécialisation si ce n’est des responsabilités supplémentaires ?

4/ il existe des normes en personnel spécialisé dans certains services hospitaliers qui nécessitent une poursuite des spécialisations. Ce système qui n’encourage pas la spécialisation sera rapidement à l’origine d’une pénurie d’infirmier(e)s spécialisé(e)s.

5/ les défis à relever dans les secteurs ou pratiquent les infirmier(e)s spécialisé(e)s sont eux-mêmes à l’origine des spécialisations. Il est évident que la disparition des infirmier(e)s spécialisé(e)s aura un effet sur la qualité des soins.

6/ il existe une interprétation locale de la nomenclature IF/IC qui est médiée par la volonté des hôpitaux de soit faire des économies en ne compensant pas les différences salariales, soit d’être plus attractifs en offrant le niveau IF/IC le plus élevé à tous les acteurs d’un même service.

Alors que faire ?

L’AFIU va continuer avec détermination son lobby et réclame avec l’UGIB de pouvoir donner son avis éclairé sur la question.

La loi Belge organise la concertation sociale autour d’un système qui exclu les associations professionnelles des discussions, nous devons convaincre les syndicats de nous rejoindre dans ce combat en nous mobilisant et en montrant que le monde infirmier ne souhaite pas une réforme à la va vite qui laisse des collègues sur le bas côté.

L’AFIU, la SIZ Nursing, la VVVS souhaitent un moratoire d’un an pour permettre de réaligner cette réforme sur une réalité de terrain.

L’AFIU est une association professionnelle, pas un syndicat mais après la lecture de cette publication vous avez suffisamment d’informations pour vous positionner par rapport aux actions qui sont en cours.

Yves MAULE